Diplômée de l’ENSI-ENIVL (ex-INSA CVL) à Bourges il y a tout juste 20 ans, Bérénice Roilette est aujourd’hui chargée de mission transition écologique au sein de la métropole de Nantes.
Issue d’un cursus scolaire généraliste suivi d’une classe prépa scientifique, c’est d’abord dans les risques industriels que Bérénice va se spécialiser à l’INSA. “J’ai le souvenir de cours magistraux sur les aspects de sciences humaines et sociales, et de groupes de travail sur des aspects plus techniques, confie-t-elle. Au fur et à mesure, c’était une évidence pour moi d’aller vers l’environnement. Étant originaire de Creuse, j’avais cela ancré en moi depuis petite.”
Des stages formateurs
Son premier stage, elle l’effectue au printemps 2001 à l’Institut bavarois de Protection de l'Environnement à Augsbourg, au moment où l’Allemagne commençait à préparer sa sortie du nucléaire. Avant de retourner en Creuse l’été suivant chez Dagard pour travailler sur l’évaluation des risques sur la santé et la sécurité des travailleurs. “Il s’agissait d’une entreprise qui fabriquait des panneaux réfrigérants qui entourent les chambres froides. Cela m’a montré que travailler dans le milieu industriel n’était pas forcément ce qui m’intéressait."
C’est finalement du côté de Saint-Herblain, non loin de Nantes, que son avenir professionnel va se dessiner. Admise en stage de fin d’études chez SOCOTEC, société de contrôle technique, au sein du département Sites et Sols pollués, Bérénice va toucher à tout pendant six mois. “C’était super intéressant car j’étais rattachée à un petit service. J’ai pu faire énormément de terrain, dans une multitude d’environnements, de la friche industrielle à la prairie. Quand on fait des diagnostics de pollution des sols, on remonte également dans les archives. C’était très complet.”
Recrutée dans la foulée en qualité de chargée d'études environnement, elle y restera pendant huit ans. Huit années où ses missions seront de plus en plus consistantes, alternant diagnostics pluriels, études de risques sanitaires et suivis de chantiers de dépollution.
Résilience énergétique
Attirée par la fonction publique, Bérénice décide alors de passer le concours d’ingénieur territorial. À la fois expérimentée et à son aise en Pays de la Loire, elle est embauchée à l’été 2011 par Nantes Métropole. Pendant sept ans, elle se mue en conseillère climat énergie.
“Quand on parle de climat, il y a deux gros piliers : l’atténuation des émissions de gaz à effet de serre et l’adaptation aux effets du changement climatique. J’ai d’abord beaucoup travaillé sur l’atténuation, à travers la rénovation énergétique des bâtiments. C’était un poste à fort enjeu car je devais convaincre des copropriétés privées de la nécessité d’une rénovation énergétique plutôt qu’un simple ravalement par exemple. Très riche mais épuisant.”
Habituée à cumuler les casquettes, elle renoue avec des missions plus techniques dès janvier 2019. En tant que chargée de mission énergies renouvelables, elle accompagne pendant quatre ans des porteurs de projets publics et privés pour la mise en place d'installations de production de chaleur renouvelable, et mène d’autres projets tels que la mise en œuvre d’un cadastre solaire. Sans oublier ses travaux complémentaires sur la résilience territoriale visant à orienter une stratégie métropolitaine.
Du sens et du local
En janvier 2023, Bérénice a été nommée chargée de mission transition écologique. Elle est notamment en charge de l’élaboration et la mise en œuvre du plan d'actions opérationnel d'adaptation au changement climatique sur le territoire de Nantes Métropole.
“C’est un poste qui me réjouit car je reboucle avec mes notions en risques industriels et environnementaux apprises à l’INSA. Je retombe dans le faire et dans la recherche de solutions pour réduire les vulnérabilités du territoire et limiter les impacts du changement climatique, comme par exemple la chaleur en ville.”
Alors qu’elle confie revoir régulièrement quelques alumnis de l’INSA avec qui elle a conservé des liens d’amitié très forts, elle se sent désormais “au bon endroit” dans “un métier qui a du sens et une utilité”. “Je me dis que je me lève le matin pour améliorer les choses au moins à l’échelle locale. Ce qui est quand même très motivant”.
Portrait publié en novembre 2023
Le site web du Groupe INSA recense toutes les spécialités proposées par chaque école du Groupe INSA. Au total, ce sont plus de 80 spécialités réparties dans sept grands domaines disciplinaires.