Capteurs invisibles
Il se voyait scientifique, physicien précisément. Ses professeurs de l’Université d’Avignon, impressionnés par ses résultats, l’encouragèrent à suivre d’abord une formation d’ingénieur. De passage à Toulouse, il avait adoré la ville rose. Voici comment, un peu par hasard, Jean-Jacques Bois aboutit en 2007 au département de Génie Physique de l’INSA de Toulouse. Devenu chercheur par la suite, comme il le rêvait à l’époque, ses désirs ont pris une toute autre tournure...
« La physique a continué de me passionner. Mais à l’INSA Toulouse, ce que j’ai appris surtout, c’est que je pouvais contribuer à infléchir le cours des choses. J’ai été président du Bureau des Élèves, élu au Conseil des études et au Conseil d’administration. J’ai senti que j’étais écouté. Cela m’a ouvert des horizons », explique le jeune homme.
De la recherche à l’entrepreneuriat
Alors qu’il n’a connu comme univers professionnel que les laboratoires de recherche, il s’essaie aussi à des stages en entreprise. « J’ai commencé en P.M.E. J’avais quelques réticences mais ça m’a vraiment plu. Je me suis rendu compte qu’il y avait davantage de possibilités d’évoluer que dans un laboratoire », dit-il.
Le jeune ingénieur décide de poursuivre par un Master Spécialisé d’Ingénieur d’Affaires Industrielles, toujours à l’INSA de Toulouse. « J’avais pris goût à l’autonomie. Je voulais être capable de ramener des contrats ». Il ira en fait beaucoup plus loin, jusqu’à la création d’entreprise.
« Un de mes professeurs avait déposé un brevet sur un procédé de fabrication de nanocapteurs et cherchait à le valoriser. Je me suis lancé dans l’aventure avec Samuel Behar, un brillant copain de promotion », précise Jean-Jacques Bois. Le directeur et les enseignants de son master l’accompagnent pendant toute sa scolarité et au-delà. « Ils m’ont donné des conseils précieux et surtout ouvert leur carnet d’adresses. J’ai également été parrainé par plusieurs industriels de la place. »
C’est ainsi qu’est née Nanolike début 2012. Une start-up ambitieuse, soutenue par l’incubateur Midi-Pyrénées, lauréate d’un prix national d’aide à la création d’entreprise décerné par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Quatre ans plus tard, Nanolike compte 15 salariés et vend des nanocapteurs partout dans le monde en Europe, aux USA et en Asie.