
Travailler à l’international ? Elle en rêvait pour découvrir d’autres cultures, d’autres façons de travailler. Florence Michel a atteint son objectif : depuis 2008, elle vit à Stuttgart, en Allemagne, le berceau de l’automobile allemande. Rien ne prédestinait la jeune femme à rejoindre l’univers de la construction automobile, mais le hasard des stages et des rencontres a joué les entremetteurs.
Titulaire d’un baccalauréat scientifique, tout en étant douée en langues et littérature, Florence hésite quant à son orientation. Classes préparatoires littéraires ? Études de droit ? BTS géothermie ? Elle opte finalement pour une CPGE scientifique.“J’étais intéressée par l’Islande et ses systèmes de traitement de l’énergie, raconte-t-elle. Mes enseignants et mes proches m’ont poussée à poursuivre en école d’ingénieur”.
Alors qu’elle est reçue à l’École navale, Florence choisit en 2002 l’INSA Hauts-de-France (alors ENSIAME) pour ses parcours liés à l’énergie et l’aérodynamique. Ce cursus lui permet de poursuivre son questionnement sur l’environnement, l’écologie et l’optimisation de l’énergie.
« Mais j’ai aussi choisi l’INSA pour son ouverture à l’international. Je savais que je voulais vivre à l’étranger et l’école avait des connexions dans beaucoup de pays. »
Une thèse, puis direction l’Allemagne
Après un premier stage chez Porsche, elle rejoint Mercedes-Benz pour un second stage où elle combine mécanique des fluides et traitement de l’énergie. En 2005, une fois son diplôme d’ingénieur en poche, la firme lui offre l’opportunité de réaliser une thèse sur le calcul de la température transitoire des composants électroniques en véhicule. Florence fonce pour trois ans de doctorat, encadré par un partenariat UVHC - Karlsruhe Institute of Technology.
La firme à l’étoile la recrute dès 2008. Direction Sindelfingen sur les terres de Mercedes à Stuttgart. Convaincue par l’avenir des véhicules électriques, elle crée des groupes de travail. En 2011, elle obtient même le prix innovation de l’entreprise qui dépose un brevet appliqué à un concept de refroidissement et de chauffage pour batteries hybrides.
Promue en janvier 2015 assistante du directeur exécutif, sa passion pour l’aspect technique du métier d’ingénieur va rapidement lui manquer. Deux ans plus tard, elle devient cheffe de projet propulsion et moteurs électriques.
Tout électrique
Alors que Mercedes ne cache plus son ambition du tout électrique, Florence passe manager à l’été 2020 pour optimiser l’efficacité énergétique de nouveaux systèmes de charge. « Tout cela m’a permis de mettre plus de pression économique sur les fournisseurs afin qu’ils améliorent leurs composants, en définissant des objectifs et des pénalités. Le moyen pour moi de valoriser l’énergie comme une valeur, un objet stratégique de développement. Depuis, tous les autres services ont suivi. »
Depuis le printemps 2021, elle chapeaute une équipe d’ingénieurs en recherche et développement qui ne cesse de croître. « Toutes les bonnes idées viennent des ingénieurs qui ont cette passion pour faire évoluer la société dans une certaine direction, de cette passion s’engendrent les meilleures idées. Je suis fière de leur donner de la place. Je n’avais pas forcément la passion pour l’automobile. Il faut juste être attentif à ce qu’il se passe autour de nous. » Telle est sa vision depuis sa terre d’adoption du Bade-Wurtemberg.
Portrait publié en mars 2025
Le site web du Groupe INSA recense toutes les spécialités proposées par chaque école du Groupe INSA. Au total, ce sont plus de 80 spécialités réparties dans sept grands domaines disciplinaires.