
Le parcours de Massimo Magnifico est la preuve même qu’il faut toujours croire en son potentiel. Malgré un parcours scolaire semé d’embûches au lycée, ce Valenciennois finit par décrocher son bac avant de suivre un BTS contrôle industriel et régulation automatique (CIRA).
“J’étais mal parti mais il ne faut jamais se décourager, confie-t-il. Au final, j’ai abordé des sujets très techniques en BTS que je n‘aurais pas traité en classe préparatoire scientifique. Cela prouve aussi que tous les parcours sont possibles pour entrer en école d’ingénieur.”
Passionné par le secteur de l’automobile et désireux de mettre rapidement un pied dans le monde professionnel, il rejoint en 2004 l’INSA Hauts-de-France (alors encore ENSIAME). Son objectif : suivre un cursus en alternance sur trois ans. “Ce qui m’intéressait, c’était de choisir une formation qui me permette de voir un spectre le plus large possible. L’INSA était parfait pour ça.”
Project manager
C’est à Lille, chez Geodis, que Massimo signe son premier contrat en tant que project manager en alternance. Il s’immerge alors dans une entreprise qui a l’habitude de donner sa chance aux jeunes apprentis.
”À l’époque, nous sommes au début de la mécanisation dans les entrepôts logistiques. Je me retrouve en tournée avec des chauffeurs, ce qui m’a permis de m’intéresser à leurs interlocuteurs. J’ai appris dès le début à aller chercher l’information à la source. Car, dans ce métier, on doit partir d’une vision technique pour la traduire en vision fonctionnelle.”
Diplômé en 2007 de l’ENSIAME (devenue INSA Hauts-de France en 2020), il va ensuite occuper jusqu’en 2012 divers postes de gestion de la chaîne d'approvisionnement internationale au sein d'entreprises de vente au détail de renom. À commencer par La Redoute à Roubaix où il travaille pendant deux ans au sein d’une équipe cosmopolite pour les filiales internationales du groupe. Avant d’être promu directeur technique en 2009 chez Camaieu, toujours à Roubaix. ”Cette entreprise tournait bien avec un projet de 1 200 magasins. Il y avait la nécessité de doubler la capacité de traitement avec le même entrepôt et la mise en place d’un process automatique pour augmenter les cadences. J’ai pu appliquer les principes appris à l’INSA d’un point de vue industriel.”
Dans l’écosystème des start-ups
Au fil des années, Massimo commence à s’intéresser aux technologies de l’information. Il s’informe, se forme et sa persévérance le conduit dès 2012 chez Euratechnologies, l'écosystème n°1 des start-ups en France. Pendant près de 10 ans, il y développe des partenariats stratégiques et des programmes d'innovation avec des acteurs privés et publics tels que Huawei, Microsoft, Cisco, PSA, Stanford, Région Hauts de France ou encore Michelin.
”La gouvernance m’a nommé au directoire en 2016, raconte Massimo, qui suit en parallèle le programme Stanford-Lille Innovation and Entrepreneurship. J’ai pu ainsi prendre les rênes opérationnelles de l’entreprise, avec du développement sur le site de Lille et au-delà. J’ai appris beaucoup en rencontrant les meilleurs entrepreneurs du numérique, bien avant l’arrivée de Station F.”
IA et sport amateur
Massimo quitte l’aventure durant l’été 2021 sans avoir de projet en tête. Jusqu’au jour où la compagnie maritime CMA CGM, basée à Marseille, le contacte à l’automne suivant pour prendre la direction de ZEBOX, un incubateur spécialisé dans le transport, la logistique, la mobilité et l’industrie 4.0. Il n’y restera qu’une année.
À l’aube de ses 40 ans, d’autres envies, plus profondes, l’animent. L’appel du sport et de l’entrepreneuriat… Nous sommes en octobre 2022 quand il cofonde SFEIRA, dans l’idée de développer des solutions d'intelligence artificielle et blockchain pour le monde du sport amateur.
”Étant un fan de foot, j’avais observé qu’il manquait des solutions pour aider les clubs du monde amateur à créer de la valeur. On active des leviers marketings pour générer de nouveaux revenus grâce aux NFT notamment mais aussi en développant un service clé en main de billetterie digitale pour les clubs de sports collectifs.” Ce n’est pas tout puisque Sfeira développe depuis peu des solutions de recrutement de joueurs et joueuses basées sur la data, et ce en partenariat avec l’Université de Lille et le CITC, un cluster basé sur le campus lillois d’Euratechnologies.
Membre de SporTech FR depuis juillet 2023, un collectif des startups qui œuvrent pour l'innovation et l'impact dans le sport, Massimo compte bien sur l’impact des Jeux Olympiques et Paralympiques en France pour promouvoir ses solutions. Cela tombe bien : la métropole de Lille accueillera les phases finales du handball (femmes/hommes) et les phases préliminaires du basketball (femmes/hommes) au Stade Pierre Mauroy de Villeneuve d'Ascq.
Portrait publié en mai 2024
Le site web du Groupe INSA recense toutes les spécialités proposées par chaque école du Groupe INSA. Au total, ce sont plus de 80 spécialités réparties dans sept grands domaines disciplinaires.