Maxime Boutemy

Prendre son sac à dos pour découvrir le monde ou entamer des études supérieures ? Maxime Boutemy a opté pour un compris : une formation avec des expériences hors de France. Originaire du Sud-Est de la France, le jeune homme quitte en 2015 Nice, après avoir réalisé deux années de CPGE scientifique (classes préparatoires aux grandes écoles) au lycée Masséna.

Lorsqu’il rejoint Valenciennes et ce qui s'appelait encore l’ENSIAME (devenu INSA Hauts-de-France), le choc de la météo est un peu rude. Mais il s’y fait : son projet est bien mûri et il sait que l’école va lui permettre de mener à bien son projet, travailler dans le domaine du spatial ou de l'aéronautique et surtout, partir à l’international. “J’ai toujours voulu voyager et découvrir de nouveaux pays” concède l’ingénieur.

Arrivé sur le campus Mont Houy, à Valenciennes, Maxime se construit un groupe d’amis solide, “une petite famille”. Il découvre aussi les opportunités de stages offertes par l’école, les projets de groupe qui permettent d’appliquer la théorie apprise en cours. “Tout cela a été très formateur pour, ensuite, travailler en entreprise”.

Du Brésil à l’Angleterre

Dès la fin de sa première année, Maxime s’envole au Brésil, à Rio de Janeiro. Sur place, il réalise un stage de cinq mois dans un laboratoire universitaire en électronique. Il a pris goût à l’international et lors de sa dernière année d'études, il opte pour un double-diplôme avec Cranfield University, située en Angleterre. Il prépare un master spécialisé en conception de véhicules aérospatiaux, en parallèle de son diplôme d’ingénieur INSA. “

"J’avais toujours eu en tête de travailler dans l’aéronautique. Mais j’avais besoin d’explorer davantage cette industrie-là. C’est pourquoi j’ai choisi Cranfield et son campus cosmopolite. Les étudiants viennent d’un peu partout dans le monde. C’est aussi la seule université en Europe dotée d’une tour de contrôle, avec ses propres avions et la possibilité de prendre des cours de pilotage.”

Il réalise à Cranfield son PFE (projet de fin d'études) et évolue dans ce cadre là au sein d’une équipe réunissant 80 étudiants de différentes nationalités. Parrainé par Boeing, leur projet consiste à recréer un environnement industriel virtuel dans le but de concevoir un avion de ligne “vert”. Maxime a notamment géré et dirigé le développement d'un simulateur de vol.

Cap vers l’Oregon

À la fin de son cursus, Maxime intègre un graduate program de Cranfield University, qui permet à chaque étudiant de bénéficier d’une formation accélérée en lien avec une entreprise. Maxime est alors recruté avant même l’obtention de son diplôme en 2018 par l’équipementier aéronautique international, Parker-Meggitt en qualité d’ingénieur système.

Au sein de l’entreprise, Maxime change alors de site tous les neufs mois en moyenne : la Suisse, l’Angleterre, Toulouse aussi… Puis en 2022, c’est le grand saut : il quitte l’Europe pour rejoindre le site de Parker-Meggitt de Portland, sur la côte Ouest des États-Unis. Ses missions principales consistent à la co-conception de moteurs électriques, générateurs et autres convertisseurs de puissance pour avions.

Côté vie quotidienne, il se plaît dans la plus grande ville de l’Oregon où il poursuit sa pratique du judo en compétition et s’offre quelques escapades en pleine nature. ”J’ai envie de construire mon expérience ici plutôt que de changer tous les deux ans. J’évolue dans tout ce qui est électrification, un domaine de l’ingénierie en pleine expansion. Les conditions de travail sont idéales, donc je ne vois pas pourquoi je changerai. Peut-être d’ici quelques années, j’irai voir ailleurs ou je reviendrai en France. Mais pour l’instant, je me sens bien où je suis.” »

Portrait publié en mai 2025