C’est sur les pas de son grand frère, ex-étudiant en génie informatique à l’INSA Toulouse, que Wissal Lachegur choisit l’INSA Strasbourg à l’issue de l’obtention de son bac scientifique en 2016 au Lycée Français International Jean Charcot d’El Jadida au Maroc.
"Ce qui m’a plu, c’est cette immersion précoce dans le métier grâce à la spécialisation possible dès la deuxième année, témoigne la jeune diplômée. C’est une pédagogie active, avec beaucoup de projets, parfois avec des entreprises. Ce sont des années où j’ai pu forger ma personnalité. J’ai appris des méthodes de travail, le sens des responsabilités, l’esprit d’initiative, l’efficacité et l’organisation."
Très vite, Wissal opte pour la mécatronique pour son caractère pluridisciplinaire, combinant informatique, mécanique et électronique dans la production de prototypes. Son expérience la plus marquante restera son semestre d’échange en Norvège où elle découvre un autre modèle universitaire, avec une forte pédagogie par projet au contact d’étudiantes et d’étudiants du monde entier. "Je ne peux que conseiller aux étudiants de profiter des partenariats internationaux que propose l’école. C’est une expérience extraordinaire qui incite à sortir de sa zone de confort, à s’adapter, et qui donne une grande ouverture."
Genou artificiel
Autre étape clé ? Son projet de fin d’études (PFE) en 2021 chez Gepromed, un institut strasbourgeois de recherche et développement en santé où elle avait réalisé son stage de quatrième année. Elle y avait alors conçu un simulateur de suture artérielle dédié à l’éducation d’internes en chirurgie vasculaire. Cette fois, pour son PFE, Wissal travaille pendant six mois sur le développement d’un simulateur d’examen de genou.
De la conception de cartes électroniques à la fabrication de pièces par découpe laser et impression 3D en passant par des lectures scientifiques sur l’anatomie du genou, la réalisation d’un banc de test ou encore le dépôt de brevet, l’élève ingénieure confirme alors avec brio ses aptitudes.
"Nous avons acheté la structure osseuse de la jambe. Le défi a été de simuler le fonctionnement des ligaments grâce à des cordages reliés à des moteurs, eux-mêmes commandables par une interface graphique que j’ai programmée. Nous avons sélectionné les polymères dont les propriétés mécaniques sont les plus proches des ligaments. Il a aussi fallu déterminer avec précision leur géométrie et les points d’ancrage sur les os."
Mécatronique et médecine
C’est dans la foulée de cette expérience que Wissal est recrutée chez Gepromed. En tant qu’ingénieure en mécatronique, elle collabore main dans la main avec des médecins pour développer des simulateurs et autres outils robotiques dédiés à la formation en santé. Une alliance de la mécatronique et la médecine.
Quant au prototype de genou artificiel destiné à la formation des futurs professionnels de la santé que Wissal avait développé durant ses études, il dispose désormais d’une version 2, conçue par la jeune femme.
"L’innovation et l’environnement médical me plaisent beaucoup. La collaboration entre ingénieurs et médecins est vraiment passionnante : nous disposons de deux visions différentes qui s’associent dans un but commun. Je vois mes outils utilisés sur le terrain. Mon travail a un sens et ces échanges me font grandir”.
Portrait publié en août 2023
Ce portrait est extrait du blog de la spécialité Mécatronique, alimenté par les enseignants et élèves de l'INSA Strasbourg.
Le site web du Groupe INSA recense toutes les spécialités proposées par chaque école du Groupe INSA. Au total, ce sont plus de 80 spécialités réparties dans sept grands domaines disciplinaires.