Comment ouvrir nos écoles à un plus grand nombre d’étudiantes ? L’attention à la diversité de genre est au cœur des politiques du Groupe INSA. Les promotions INSA, plus féminisées que la moyenne nationale des écoles d’ingénieurs, l’attestent : les efforts fournis par les écoles portent leurs fruits. Mais ils nécessitent une vigilance constante.
Au sein des campus, plusieurs équipes de personnels veillent et se mobilisent sur le sujet. Ainsi, les missions Égalité de genre constituent des vigies et des relais précieux pour nos établissements. Mise en œuvre des réglementations, développement ou appui d’actions locales, suivi d’indicateurs, actions d’écoutes et de suivi, notamment des victimes de violence sexiste et sexuelle… Pour échanger sur toutes ces pratiques et harmoniser leurs actions, les référentes et référents de ces missions - huit personnes - sont constitués en groupe de travail inter-INSA depuis mars 2024.
"Ce groupe de travail réunit des personnels administratifs et des enseignants-chercheurs. Ces temps d’échange sont précieux pour gagner en efficacité. Cette thématique nécessite de la pédagogie, mais aussi un cadrage et un positionnement clairs pour avancer", détaille Orlane Drux, chargée de communication à l’INSA Rouen Normandie et référente du groupe de travail.
Au cœur des missions des Centres Gaston Berger
Cet enjeu est également au cœur des missions des Centres Gaston Berger. Ces services, qui intègrent pour certains la mission Égalité de genre, ont pour mission d’accompagner les établissements sur trois fondamentaux du modèle INSA : l'enrichissement par les diversités, l’intégration d’une dimension humaniste dans tous les enseignements et la nécessité de se projeter pour inventer le monde de demain par des travaux de prospective.
“Les schémas directeurs Égalité de genre permettent de structurer nos actions et de fixer des objectifs partagés au sein des établissements, analyse Pascale Gibert, directrice de l’Institut Gaston Berger de l’INSA Lyon et du Groupe INSA. Nous travaillons à la fois sur les recrutements mais aussi sur l’accompagnement des élèves, depuis la question des protections périodiques gratuites jusqu'aux sujets de discrimination ou de violence sexistes et sexuelles en passant par du coaching sur les négociations salariales par exemple. Nous travaillons pour cela en lien étroit avec les associations étudiantes”.
Féminisation des études et du monde professionnel
Si la question de la féminisation des études paraît aujourd’hui assez bien cernée, ce sujet est largement interrogé au passage dans le monde professionnel. C’est pourquoi le Groupe INSA a engagé, avec le soutien des fondations locales et de la Fondation INSA, une réflexion autour des questions de féminisation des métiers, avec ses partenaires mécènes (Fédération Nationale des Travaux Publics et Egis), en s’intéressant aux problématiques genrées encore peu visibles et peu étudiées qui se jouent au moment du passage dans le monde professionnel.
"Nous avons besoin de cette diversité d’étudiantes et d’étudiants, rappelle Violaine Roussier-Michon, directrice de Centre Gaston Berger de l’INSA Toulouse. Les futurs ingénieurs qu’elles et ils deviendront sauront faire des innovations plus ‘attentives’ aux besoins de toutes et tous et contribueront ainsi à une société plus juste et plus équitable.”
C’est le taux de femmes dans nos formations ingénieurs, sur les cinq années de cursus. Sur les trois années du cycle ingénieur, ce taux est de 33,8 % dans les écoles du Groupe INSA (contre 29,7 % en 2023-2024 au national). Il monte à 39,7% pour les élèves-ingénieurs primo-entrants en première année.
Ces données viennent d’être publiées dans notre premier Rapport Diversités. Le document dresse un état des lieux de la situation dans les INSA en matière de diversité sociale, de genre, territoriale et de handicap.
